La pression de la dépression
Maladie de l’être ou de l’avoir ?
La dépression enferme l’être dans son monde comme l’autiste ; c’est une maladie de riche, gangrène de notre société de « progrès » qui nous incite à vouloir avoir avant d’être; à vouloir ce qu’on n’a pas, à vouloir plus, sans savoir si c’est nécessaire à notre être.
Et quand on n’a moins, on en veut à tout le monde sauf à soi.
Quelle prétention avons-nous de nous interroger sur notre existence, alors que nous avons tout ?
Le lion, avant de sauter sur la gazelle, se pose-t-il la question de son passé et de son avenir ? Non, ce qui l’intéresse, c’est le présent, bouffer la gazelle…
Le sans abris devant la cathédrale, se demande-t-il comment il est arrivé là ? A ce stade, seul le présent et son estomac, lui dictent la quête.
Le milliardaire américain dit : je n’ai pas assez d’argent, le paysan éthiopien dit aussi je n’ai pas assez d’argent ; le premier fait une dépression parce que ses bénéfices diminuent, le second meurt de faim…
L’être humain est la seule créature de cette planète à pouvoir se poser des questions sur sa propre existence ; pendant ce temps, le monde continue de tourner sans lui…
La caractéristique principale du dépressif est d’être en décalage spatio-temporel ; il évolue dans la quatrième dimension, l’univers de ses angoisses, qui lui font oublier de vivre l’instant présent et donc de profiter de la vie…
Saloperie de dépression!