Perle 15:A l’insu de son plein gré! (Fin)

Publié le par kloopaysages

 perlemontagne

Patrick fut surpris d’arriver si vite au pied du Galibier ; il restait 7,5 km d’ascension hors catégorie ; l’eau fraîche absorbée, un quart d’heure plus tôt, lui avait fait du bien… Il attaqua la montée ; au niveau du jardin alpin, qu’il aurait aimé visiter, il fut étonné de doubler un groupe d’une vingtaine de vétérans du vélo. Il mettait à son crédit sa bonne préparation et sa jeunesse. Il poursuit sa route. 3 km plus tard, sans aucune fatigue, il dépasse un groupe de jeunes coureurs ; là pas de doute, il y avait quelque chose qui n’était pas normal. Il s’arrêta au sommet du col, frais comme un gardon, regarda l’heure et constata son avance de 2 heures sur l’horaire qu’il s’était fixé. Il s’en félicita et pu s’installer sur une bonne place en attendant la caravane du tour. Un quart d’heure plus tard arriva le groupe de jeunes, les mines ravagées par l’effort, vexés de s’être fait doubler, ils passèrent le col sans s’arrêter et débutèrent la descente, la honte aux yeux. Patrick rigolait dans sa moustache. Les vétérans, il ne les vit pas, ils avaient renoncé à mi-montée. Tranquillement allongé dans l’herbe, il admirait le paysage. Il accueillait avec le sourire les spectateurs qui venaient prendre place à ses côtés…

  Vers 14 heures, les premiers motards annonçant la caravane franchir le col en direction de Briançon. Dix minutes plus tard, le colombien Soler passa le premier la ligne, suivi de près par le groupe maillot jaune. Notre cyclotouriste, émerveillé comme un gosse, s’approcha du bord de la route ; il n’en revenait pas de la vitesse à laquelle ils roulaient. Dans un groupe attardé, il vit Vinokourov en difficulté ; il aimait bien ce kazakh, plein de panache ; peiné de le voir ainsi, il lui tendit son deuxième bidon, qu’il s’empressa d’attraper et de boire. Puis vint le tour de Cédric Vasseur, qui semblait monté à son rythme ; se rappelant de ses précédents exploits, il lui donna le bidon restant, se disant que de toute façon, lui n’avait qu’à descendre…

A Tignes, le vainqueur de l’étape fut : Vinokourov ! avec 2 minutes d’avance sur Rasmussen et Contador. Vasseur termina trentième à plus de 20 minutes ; il n’avait pas bu le bidon de Patrick, son manager était venu lui en donner un autre. Mais vous l’avez compris, Vinokourov a été dopé à l’insu de son plein gré… Si vous avez bien suivi l’histoire, où se trouvent nos deux gouttes ? Eh oui, sur le bidon de Vasseur, celui qui est resté sur le vélo ; cela vous paraîtra bizarre, mais ce n’est que trois jours plus tard, dans l’étape arrivant à Marseille, qu’il se décida à le boire. Echappé avec 7 autres, il se retrouva aux environs de Cassis avec seulement 4 adversaires ; il n’allait pas laissé la victoire aux autres. Avant d’attaquer la dernière difficulté le Col de la Gineste, il absorba quelques barres vitaminées qu’il dut hydrater avec la mixture de Patrick. Il la trouva de bon goût et but tout le récipient, jusqu’à la dernière goutte ; évidemment, Perle et Germaine sautèrent sur la casquette du coureur. Cédric Vasseur gagna l’étape d’un boyau devant Sandy Casar, au grand bonheur des spectateurs de l’avenue Michelet…

Voilà que s’achève la deuxième partie des aventures de Perle ; en attendant la suite, ne gaspillez pas l’eau ! L’o, l’r, la vie en or…

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Publié dans Ecritures

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S
<br /> Sur le dessin, on dirait Méthanie, la petite flamme bleue.<br /> <br /> <br />
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